CE SOIR J'ATTENDS MADELEINE...



Madeleine avait 96 ans. Elle a laissé derrière elle deux guerres mondiales. Une grand-mère pleine de vie !


Il aura fallu que son chemin croise celui de 3 petites crapules de 15 ans dans son quartier. Elle y a grandi, elle y a vécu. Il a bien changé, "son" quartier. Mais à 96 ans, on ne déménage plus. Madeleine aurait pu espérer connaitre une fin de vie en douceur, mais c'était sans compter sur les nouveaux habitants de son quartier transformé en ghetto. Ces jeunes qui ne respectent rien, même pas les vieux. Ces jeunes qui n'ont aucune éducation et plus aucune valeur - en tout cas pas les nôtres.

L'éducation, c'est celle de la rue, celle du ghetto où les seules règles à respecter sont celles de leur communauté et celles de leurs chefs de gangs plus âgés. Leur parents leur ont expliqué que l'argent est facile. L'exemple vient d'en haut. Ils ont la double nationalité. Ils se sentent attachés à leur pays d'origine en ce qui concerne les coutumes, à leurs papiers (qu'on leur a gracieusement offerts en échange de leur vote) pour bénéficier de cet argent facile chômage, sécurité sociale, logements à prix dérisoires, ou allocations diverses.

Madeleine a vu évoluer son quartier, elle l'a vu se transformer en ghetto, mais nativement, elle pensait que ces jeunes, même s'ils ne respectent pas grand-chose. montreraient un minimum d'égards pour une presque centenaire. Il aura fallu que son chemin croise celui de ces 3 petites crapules pour que tout bascule.

Une agression d'une lâcheté indescriptible et d'une violence incroyable!

Un des auteurs est identifié par les caméras de surveillance et arrêté. Il s'agit d'un merdeux prénommé Adil. Pas question bien sûr de faire le moindre commentaire sur l'origine de son prénom.

Ce n'est pas sa faute, mais celle de gens comme moi qui s'insurgent. Ce pauvre gamin est une victime de la société, il se sent exclu. Les deux autres courent toujours dans la nature. S'ils avaient le moindre remord ou un semblant de conscience de la gravité de l'acte qu'ils ont commis, la culture et la religion, d'un merdeux de 15 ans ils se rendraient. S'il ne se comportait pas déjà comme un petit caïd, Adil dirait aux enquêteurs où trouver ses deux camarades, ses deux complices. Mais à 15 ans, ce petit morveux est déjà un vrai délinquant, qui a compris que l'argent ne se gagne pas, mais ça se vole !

Un vrai délinquant qui sait que pour évoluer dans ce milieu on ne "balance" pas, on ne dénonce pas ses "frères". Ce n'est donc pas un accident. Adil et ses deux complices, bien que mineurs, sont déjà de vrais truands, qui viennent de prendre des points dans le monde de la criminalité Ils seront respectés parce qu'ils ne se sont pas rendus et qu'ils ont tenu tête au système sur lequel ils crachent mais dont ils profitent et abusent.

Puisqu'ils sont mineurs, il y aurait pourtant un moyen très simple pour enrayer le phénomène : responsabiliser les parents !

Lorsqu'un mineur fait une bêtise, les parents sont responsables et ils "paient" - c'est d'ailleurs pourquoi nous avons une assurance familiale. Qu'on applique le même principe en cas de délit grave commis par un mineur!

Suppression totale de toutes les aides dont bénéficient (ou profitent) les parents :

chômage, loyer à prix réduits, allocations diverses. Arrêt total de tout "revenu" provenant de la solidarité. La solidarité, ça vaut dans les deux sens et ça se mérite. Vous verrez alors que les parents auront le contrôle de leur progéniture et que celle-ci sera un peu plus respectueuse des valeurs de notre société. On peut toujours rêver...

Ce soir, j'attends Madeleine, mais il pleut sur mes lilas. Il pleut comme toutes les semaines et Madeleine n'arrive pas. Ce soir j'attends Madeleine. C'est trop tard pour le tram 33, trop tard pour les frites d'Eugène, Madeleine n'arrivera plus... (d'après Jacques Brel).

Magnum UBU

Article UBU-PAN du 19 juilet 2012