ÉLECTIONS D'OCTOBRE 2012 : LE VOTE RACISTE



La démocratie (durable) a fait un grand pas. Le CDh a demandé à ses candidats de "limiter" l'emploi de langues étrangères (turc ou arabe) dans leur propagande électorale. Il faut savoir que, lors de précédents scrutins, certains candidats avaient exprimé dans leur langue étrangère des avis et des promesses en contradiction avec le programme du parti auxquels ils prétendaient adhérer. D'autres avaient été jusqu'à suggérer qu'il ne fallait pas tenir compte des programmes des partis et que "l'on s'arrangerait après,"! Il y a évidemment les éternels gogos qui, au nom de la multiculturalité, sont prêts à tout accepter. Présenté comme un "expert": un "sociologue des minorités", Dirk Jacobs, y va de son laïus dans "La Capitale" du samedi 25 août : "(...) il n'est pas anormal de voir des affiches ou des tracts en turc et en arabe si dans le même temps, certaines publications sont rédigées en allemand ou en anglais': Voilà un expert de chez expert ! Jusqu'à nouvel ordre, l'allemand est une de nos trois langues nationales et il n'est pas "anormal" de l'utiliser dans une campagne électorale belge. La réduire au statut de langue étrangère, comme l'arabe ou le turc, trahit une méconnaissance certaine de la réalité fédérale. De toute manière, cette prise de position du CDh se réduit à une posture de plus, dont ce parti est coutumier. Les exceptions seront tellement nombreuses qu'elles feront la règle. L'échevin CDh molenbeekois Ahmed El Khannous a déjà annoncé la couleur : on jugera au cas par cas, en privilégiant les deux (sic) langues nationales - manquerait plus que ça ! On se souviendra que M. El Khannous est échevin des "relations internationales" de la commune détruite par Philippe Moureaux : l'équivalent d'Hillary Clinton, en quelque sorte, mais au niveau des Etangs Noirs. Ce qui ne choque absolument pas ce grand diplomate du parvis Saint-Jean Baptiste, c'est le fait que les commerces... multiculturels n'affichent que des portraits de candidats issus de l'immigration. Ainsi, on peut admirer, côte à côte, des candidats du PS, du MR et du CDh, dont le seul trait commun est l'origine. Nous savons tous que les races n'existent pas, mais les racistes, oui. Car en ne prenant en compte que l'origine ethnique des candidats, et non leur appartenance à l'un ou l'autre parti, les commerçants concernés pratiquent un racisme anti-blanc de la plus belle eau. Il y a donc bien un vote raciste à Bruxelles. Nous compatissons à l'indignation du Centre pour l'Egalité des Chances et de la Lutte contre le Racisme, qui ne manquera pas de réagir contre ces crimes répétés contre une population en voie de minorisation dans certaines communes.


 Ubu-Pan du 30-08-2012