GAZ EN SYRIE : ÇA PUE LE MENSONGE...  - 29 août 2013



Il y a toujours une certaine Indécence à discourir sur les responsables d'un massacre. Ce qui s'est passé en Syrie appartient à la catégorie des faits insupportables et impardonnables.


Encore faut-il ne pas se laisser aller aux jugements hâtifs et à la désignation de coupables dont la responsabilité n'est pas avérée.

Nous vivons à une époque où il devient impossible de prendre un tant soit peu de distance par rapport à des faits, quelque part dans le monde. Dans la seconde où Internet les révèle, il faut pouvoir donner un commentaire (bref, donc réducteur), prendre position, choisir son camp, reconnaître les victimes (dont on n'avait jamais entendu parler auparavant) et appeler la vindicte populaire contre les responsables, choisis avant tout début d'enquête un peu sérieuse.

On nous a fait le coup avec les armes de destruction, totalement imaginaires, en Irak; on a sonné l'hallali contre Kadhafi, le tyran sanguinaire libyen reçu naguère comme un allié par ceux-là mêmes qui allaient tramer son lynchage. L'actuelle lapidation du président syrien par les Grandes Consciences doit appeler à la prudence. Que Bernard-Henri Lévy relève la tête pour en appeler à l'intervention militaire en Syrie doit éveiller notre méfiance. Ce charlatan de la pensée a toujours voulu mobiliser les ardeurs contre de faux coupables : les Serbes, les Libyens, etc. En fait, le seul silence qu'il garde concerne son ex-épouse, Arielle Dombasle, qui gazouille comme un éléphant de mer.

Le gazage des populations en Syrie présente plusieurs éléments douteux. Sur Facebook est parue une image d'enfants martyrs, datant d'un jour AVANT les faits, soit le 20 août 2013, alors que le forfait a été perpétré le 21 août !

Or, cette image a été diffusée par les milieux proches des "libérateurs" musulmans, anti-Assad et jusqu'il y a peu, encensés par l'Europe et les Etats-Unis.

On signale aussi un nouveau rapport apportant un éclairage terrifiant sur l'origine d'agents chimiques utilisés par les militants takfiri au cours d'une attaque qui s'est déroulée dans la province d'Alep au mois de mars. Ces armes chimiques ont été fournies par deux officiers venus du Qatar transitant par la Turquie.

Selon le quotidien libanais al-Akhbar qui fait état de ce rapport, les officiers qataris Fand Saeed al-Hajiri et Faleh Bin Khalid al-Tamimi ont organisé le transfert de substances chimiques aux extrémistes anti-Syrie en passant par Ankara.

Les détails du dossier ont été transmis au service de renseignement russe, le FSB, héritier du sinistre KGB soviétique. Le journal libanais en conclut :

"Il faudrait donc s'attendre à ce que Moscou use de ce nouvel élément pour tempérer l'ardeur des va-t-en-guerre occidentaux et pointer l'irresponsabilité de ces dirigeants à vouloir armer de tels individus".

Question de se dédouaner et d'écarter les soupçons, le gouvernement turc vient d'annoncer la saisie de deux kilogrammes de sarin suite à l'arrestation de douze membres du groupe terroriste Al-Nosra, actif en Syrie.

Un esprit honnête et simple s'étonnerait, au vu de ces éléments, de l'insistance des puissances occidentales à désigner sans preuve le gouvernement syrien comme seul responsable dans l'utilisation d'armes chimiques.

Et puis, tout s'explique : on apprend que François Hollande, le président français, s'offre un séjour au Qatar pour renforcer les liens avec ce "partenaire", nouveau propriétaire de pans entiers de l'économie française. Un "partenaire", allié de terroristes. Un "partenaire", ennemi de la civilisation occidentale.


Ubu-Pan - 29-08-2013